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Lecture « Lettres » de Tolkien (juillet 2013, sur France Culture)

par Gelydrihan

Feuilleton en direct diffusé du 1er au 5 juillet 2013 :
(présentation et replay)
« Pages arrachées à la correspondance de Tolkien »


Textes choisis et présentés par Vincent Ferré
Conseillère littéraire : Emmanuelle chevrière
Réalisation : Jacques Taroni
Avec Jérôme Kircher

France Culture vous propose de découvrir l’écrivain britannique J.R.R. Tolkien (1892-1973) à travers sa correspondance. Professeur à Oxford et auteur d’une œuvre critique et fictionnelle gigantesque, Tolkien est trop souvent réduit aux seuls Seigneur des Anneaux et Hobbit. S’il est bien question, dans ce feuilleton, du grand cycle de la Terre du Milieu, de sa genèse, de son évolution imprévue et de son lien avec les langues que ce philologue réputé inventait par amour des mots, le choix d’extraits de ses Lettres entend dépasser une certaine image d’Épinal : celle de l’auteur de fantasy, perçue comme une évasion dans un monde imaginaire. Il s’agira de faire découvrir la cohérence de son œuvre, jusque dans les textes moins connus (Le Silmarillion, ses nouvelles), ainsi que la pertinence de son projet, qui entendait utiliser le merveilleux et le « conte de fées » pour saisir le monde. Sans omettre le versant plus personnel de cette correspondance, adressé à sa famille et à ses proches, premiers lecteurs de son œuvre.

La correspondance de J.R.R. Tolkien est publiée, sous le titre Lettres, aux éditions Christian Bourgois dans une traduction de Vincent Ferré et Delphine Martin.

(communiqué de France Culture, à lire sur le site)

Retrouvez le feuilleton sur France Culture :

Je vous propose de lire ici le petit texte de présentation ouvrant la série de lectures.
Et je suggère ici d’adopter un ordre d’écoute des enregistrements un peu différent.

- Part 4
En commençant par la présentation globable de l’oeuvre (partie 4). Vont être évoqués ici la naissance du récit pour enfants paru en 1937, Le Hobbit, son rapport avec la conception que Tolkien se faisait de la littérature de jeunesse ; mais aussi la nouvelle Feuille, de Niggle, reflet de la création et de ses risques. Lire ici la présentation complète de cet épisode.]

- Part 3
puis en découvrant une parole plus personnelle de l’auteur, qui amène à comprendre l’importance de ses proches dans la naissance de l’oeuvre
Lire ici la présentation complète de cet épisode.]

- Part 2
Avant d’en venir à des réflexions de Tolkien sur le merveilleux, le « conte de fées » et la fantasy.
Pour J.R.R Tolkien, accorder une place au merveilleux dans ses récits n’est pas une solution de facilité, ni une invitation gratuite à l’évasion. Loin de proposer au lecteur de fuir la réalité, les textes merveilleux qui entretiennent un lien étroit avec les grandes œuvres du passé – Homère, Virgile, aussi bien que Beowulf, les récits arthuriens et les légendes nordiques – permettent de dépasser une approche superficielle du monde : ils font ressortir son épaisseur, sa complexité. « Je veux chanter avec les ménestrels / faire, pinçant la corde, voir l’irréel », déclare le poète dans « Mythopoeia », un texte écrit pour défendre les mythes et affirmer qu’ils contiennent une part de vérité.
Dans une lettre importante, datée de 1951, Tolkien mentionne son goût ancien pour les légendes et son désir d’associer monde réel et monde fictionnel ; d’associer une histoire, une langue et un lieu, ce qui explique son jugement sur les récits arthuriens.
Lire ici la suite de la présentation de l’épisode 2, « Merveilleux, « conte de fées » et fantasy« 

- Part 1
« Inventer des histoires et des langues »
La partie la plus ardue, mais essentielle, concerne le lien entre l’invention des langues et l’invention d’histoires.
C’est au cœur de la Première Guerre mondiale que sont nées les premières légendes des Contes Perdus, en 1916. Officier dans les transmissions, John Ronald Reuel Tolkien contracte une fièvre dans les tranchées, au cours de la bataille de la Somme. Rapatrié en Angleterre pour la soigner, très marqué par la mort de ses compagnons d’armes et d’amis avec qui il avait fait le serment de devenir écrivain, Tolkien commence à écrire ce qui deviendra Le Silmarillion. Toutefois, cette œuvre « mythologique » a des racines plus anciennes, dans les poèmes composés par le jeune Tolkien, et dans le lien essentiel entre ces légendes et les langues qu’il invente depuis son enfance. Il n’a en effet jamais cessé de cultiver ce « vice secret » (comme il l’appelle) pour les langues inventées, en marge de son travail d’enseignant et de philologue à l’université d’Oxford.
Lire ici la suite de la présentation de cet épisode, « Inventer des histoires et des langues »

- Part 5
On terminera l’écoute par la présentation du « grand oeuvre », Le Seigneur des Anneaux. C’est en la replaçant dans l’œuvre considérée dans son ensemble, que l’on peut mieux comprendre l’entreprise du Seigneur des Anneaux. Dans une lettre adressée à WH Auden en 1963, Tolkien évoque la lente genèse du roman, qui est allée de pair avec une reprise par intermittences du travail sur les légendes du Silmarillion, dont les premières versions remontent à 1916-1917. Tolkien mentionne les personnages et les événements appartenant à la fiction comme s’ils étaient vrais : pour lui, les récits merveilleux doivent parvenir à une forme de vraisemblance, pour révéler au lecteur la complexité du monde réel.
Lire ici la suite de la présentation de l’épisode 5.

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